En juin 1940, la IIIème République sombre dans le discrédit de ses représentants. Dans les décombres d’un désastre complet, le Maréchal réunit alors les suffrages de la quasi-totalité des élus et de 98% de la population, selon le dirigeant communiste Jacques Duclos.
Mais, aux affaires, il eut une mission impossible, tant la France, en état de déliquescence avancée, se trouvait livrée aux mains d’un ennemi totalitaire, inhumain, pervers et sans scrupule, qui jouera en expert de ses contradictions. Rapidement, il devait devenir à la fois le symbole et le bouc émissaire d’une époque maudite. Il fut rendu responsable des souffrances subies par les Français, sans même considérer celles, considérables, qu’il parvint à éviter ou à réduire.
Fort du travail d’enquête réalisé pour la composition d’un Dictionnaire de l’épuration des gens de lettres fondé sur le dépouillement de près de 2 500 dossiers inédits, l’auteur, dans cet ouvrage, dépasse le manichéisme qui prévaut depuis la Libération dans le jugement de la période de l’Occupation. Il montre un Pétain acceptant la fonction suprême, conscient qu’en fin de partie, on lui « mettrait tout sur le dos ».
L’auteur, ancien directeur à la Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques, a relaté l’évolution de la condition des auteurs de l’Antiquité à nos jours. Après Auteurs et Comédiens au XVIIIe siècle (Perrin), prix Thiers de l’Académie française, La Révolution des Auteurs (Fayard), grand Prix de l’Académie française Jacques de Fouchier, Tant qu’il y aura des Auteurs (CISAC), il a publié à la Libraire Champion : De Scribe à Victor Hugo, puis De Dumas fils à Marcel Pagnol, enfin : Dictionnaire de l’épuration des gens de lettres ou Mort aux confrères.
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