Je viens d’achever la lecture et l’annotation du PROCES BOUSQUET préfacé par Robert Badinter et je ne trouve aucun vrai motif de condamnation sinon qu’on en revient à la question clé posée lumineusement par Weygand sur cette époque : « ARMISTICE OU CAPITULATION ? » Et l’armistice s’impose de façon écrasante. Il a eu ses inconvénients, mais qu’il ne faut pas découpler de l’immensité des avantages obtenus en contrepartie, sauf à commettre des erreurs d’appréciation et à prononcer nombre de condamnations fondées sur « la part du feu. » Merci pour cette publication dont l’effet est inverse de celui espéré. Bousquet a vraiment protégé les Français et l’on a vu ce qui s’est passé lorsqu’il a été remplacé par Darnand. L’époque était horrible et c’est l’horreur de la répression allemande que l’on condamne à travers ceux qui sont restés aux commandes face aux bourreaux, en retenant leur bras sans l’arrêter toujours. L’accent est mis sur ce qu’ils n’ont pas pu empêcher et non sur ce qu’ils ont épargné. Avec près de 80 ans de recul une telle prise de conscience devrait être possible mais certains, par calcul politique ou par besoin d’un coupable pour assouvir leur ressentiment le plus souvent légitime, s’y refusent et entretiennent de vieilles passions au détriment d’une exacte appréciation des faits. Ce serait sans conséquence s’ils ne monopolisaient la presse et les micros. Là est la question. Le bon sens n’est pas toujours uniformément partagé et l’image de la France s’en trouve continûment altérée. Face à cela, continuons d’informer, sans nous lasser, pour l’honneur et le bien de la France.
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