INSTITUT CATHOLIQUE DE PARIS

VISAGES D’UN DEMI SIECLE

GRASSET

J. CALVET
Le directeur de l’Institut rapporte sa visite à Pétain le 25 mai 1943.

p.240. « On vient me voir, oui, beaucoup. Ceux qui devraient venir ne viennent pas. On vient me voir pour me demander des faveurs, comme si j’avais des faveurs à distribuer, pour se plaindre, pour récriminer, pour revendiquer. On ne vient pas pour me parler de la France. Et pourtant, il n’y a que cela qui compte. Il faut la guérir. La politique et la maçonnerie… c’est la même chose… l’ont mise à mal. Il faut la refaire, refaire son esprit, lui réapprendre à parler français. J’y ai travaillé par mes messages, par la `charte du travail et le reste. Je continue tant que je peux. Je suis entravé par les fonctionnaires qui me trahissent. Les préfets sont incapables. On les change ; on ne change pas l’esprit de la politique. La maçonnerie a mis un faux nez. Elle règne toujours… Je ne fais pas la politique intérieure que je voudrais faire ; l’Allemand m’en empêche. Je ne fais pas la politique extérieure que je voudrais faire ; Laval m’en empêche. Alors, on me le dit ; pourquoi rester si vous ne pouvez rien faire ? Je reste parce qu’il faut que je sois là… Ne pas disparaître, maintenir le pays, l’unité du pays.

L’unité ? Par l’esprit d’obéissance… je voudrais, pour me guider, entendre parler la vraie France, le bon sens de la vraie France. »https://www.google.com/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=&cad=rja&uact=8&ved=2ahUKEwiMytb5q-L3AhXvzoUKHeHRDdsQFnoECAUQAQ&url=https%3A%2F%2Ffr.wikipedia.org%2Fwiki%2FPhilippe_P%25C3%25A9tain&usg=AOvVaw37qToIAzmKUtrxwuWKJ9o4