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MAISONS DES AUTEURS

par | 20 Août 2021

MAISONS DES AUTEURS

LE PORTE A PORTE DES AUTEURS

Les premières maisons des auteurs ont été le domicile de trois d’entre eux et les autres .

1°) HOTEL DE HOLLANDE

A tout seigneur, tout honneur, le premier à donner l’hospitalité à ses confrères fut Beaumarchais qui, le 3 juillet 1777 les invita à venir prendre la soupe chez lui. Chez lui, c’était un hôtel d’emprunt, de belle apparence, quoique du siècle passé, l’Hotel de Hollande, sis dans une rue remontant au XIIIème siècle, la rue Vielle-du-Temple. Il y avait emménagé en octobre au prix de 6.6OO livres de loyer annuel. Les Sedaine, les Dorat, les Chamfort, Saurin, Marmontel, Sauvigny, Ducis et autres franchirent la porte cochère ornée de bas-reliefs à têtes de Méduse bien inutiles pour les impressionner, tant l’hôtel affichait d’insolentes beautés hors de portée du commun des gens de lettres : cour d’honeur avec sur les façades latérales quatre cadrans solaires accompagnés de devises latines, façade principale avec fronton porté à bout de bras par quatre chérubins, passage sous voute menant à une grand cour.

Le Guide des Amateurs et des Etrangers voyageurs à Paris, ouvrage du temps, vante les décorations intérieures : « Vouet a peint au plafond du second antichambre le Temps qui découvre la Vérité. Les paysages & marines qui font sur les lambris sont de Borzon. Le plafond du sallon, par M. Vien, peintre du Roi, offre Zéphyre & Flore. L’histoire de Psyché, peinte par Jean-Baptiste Corneille, en neuf tableaux, dont trois au plafond, forme la décoration de la galerie. »

C’est en cette galerie que les convives prirent place autour d’une table dressée dont Beaumarchais occupa le haut bout, position stratégique qui lui permit de mener les débat et de faire naître, la soupe -trempée de vin – une fois bue, le Bureau de Législation dramatique dont il devint aussitôt, Amphytrion oblige, président à vie. Là se tinrent pendant trois ans, les assemblées des auteurs jusqu’à l’adoption par Louis XVI, le 9 décembre 178O, du nouveau règlement de la Comédie Française.

Un temps des religieuses occupèrent l’hôtel et voilèrent la nudité de la vérité peinte avec un art suggestif par Vien. L’ensemble abrite aujourd’hui la fondation Paul Louis Weiller. La Vérité a retrouvé son plus simple appareil et, dans la galerie, les plafonds peints ont été miraculeusement découverts intacts, sous un plafond de latis et de plâtre posè au siècle dernier. Une réception y fut donnée lors de la célébration du bicentenaire de la SACD, et M. Paul Louis Weiller tint à commémorer une nouvelle fois, en 1984, l’initiative de Beaumarchais par un repas de savants et de créateurs, où le foie gras

remplaçait la soupe. Mais nous étions au début de l’été. Ce fut pour moi un moment inoubliable de bonheur et je rêve de relations plus étroites entre cette fondation et la nôtre de manière à ce que Beaumarchais, et les auteurs ses enfants à sa suite, gardent leurs petites et grandes entrées dans un lieu aussi chargé de souvenirs, disons leur berceau.

2) LA FOLIE BEAUMARCHAIS

Avec la Révolution, les réunions du Bureau de Législation Dramatique vont reprendre, les auteurs entendant profiter des évènement pour modifier de façon radicale leur condition. Une fois de plus, Beaumarchais leur accorde l’hositalité, mais avec circonspection. Sa popularité n’est plus ce qu’elle était en 1777, et loin d’être un boute feu des évènements il tente de les freiner. Ainsi, le 14 juillet, il tient réunion dans sa maison pour veiller à une meilleure répartition des impôts dans son quartier. Mais quelle maison ? Il demeure encore Hôtel de Hollande, et c’est là qu’on vient l’alerter de l’approche d’une foule hostile dont on pense qu’elle marche sur sa nouvelle maison, construite au Faubourg Saint-Antoine sur une avant fortitification de la Bastille, et dont le luxe, en ce temps de disette, fait scandale. Avec une assurance de romin il reprendra la réunion comme si de rien était, le bien du public passant avant son bien particulier.

3) MAISON DE SEDAINE

On comprend mieux l’effacement public du président à vie du Bureau, devant un nouveau président, l’un des quatre commissaires de 1777, Sedaine, homme estimé, à la personnalité moins controversée. En 179O et jusqu’en février 1791, il est fort probable que les auteurs se réuniront chez lui….

4) FRAMERY 127 RUE DES PETITS CHAMPS

Avec la métamorphose du Bureau de législation en Bureau de perception, les auteurs vont disposer d’un domicile fixe, ouvert au plus grand nombre, au jour le jour, à titre individuel, et non plus seulement à l’occasion de réunions de travail. Cette maison une fois de plus, est le domicile de l’un d’entre eux, qui se met entièrement à leur service en devenant, sur le plan qu’il a proposé à la satisfaction de tous, leur premier agent général. C’est ce que précise une petite annonce publiée dans le Mercure de France de février et dans le Moniteur du 2O février 1791, qui invite les auteurs à donner procuration chez le notaire, 78 rue Neuve des Petits-Champs, vis-à-vis la rue d’Antin, puis « à s’adresser à M.

Framery, même rue des petits-Champs, n° 127, pour y signer aussi l’état des ouvrages pour lesquels il devra les représenter. »

Voici les auteurs dans un nouveau quartier, qui, ma foi, ne leur va pas si mal puisqu’il allie à la fois la galanterie et l’argent. La galanterie, par la proximité du Palais Royal, haut lieu des courtisanes, et l’argent, par le nombre d’hotels de financiers que l’on y rencontre : Ainsi l’hôtel d’Alibert, contrôleur des finances du duc d’Orléans, l’hôtel du financier Thèvenin, l’Hotel Tubeuf du contrôleur général des finances Duret de Chévry, devenu l’Hotel Mazarin – l’actuelle Bibliothèque Nationale – où le Régent installa la Compagnie des Indes, Law y séjourna, l’hôtel du financier Jean Thèvenin et la Loterie royale. Mais c’est aussi la rue où séjournèrent deux auteurs fameux, l’un aimant les honneurs et le faste, Lulli, qui y éleva sa maison, l’Hôtel Lulli (n°45), l’autre, assez « gueux » et se faisant gloire de l’être, Jean-Jacques Rousseau, qui abrita sous les combles d’une maison ordinaire ses premières amour avec Thérèse Levasseur à laquelle il s’efforça d’apprendre à lire l’heure au quadrant solaire d’en face, avec un maigre succès. ET LE FINANCIER Pâris AU N° 46 à 5O ?

Framery résume bien ce quartier, à la fois homme de finance, de lettres, de théâtre et de musique. Sa maison est sise vis-àvis la rue Chabanais. Tout un programme ! Le 15 de chaque mois, les auteurs viendront assister chez lui au tirage de la loterie du théâtre et retirer les prix incertains de leurs travaux. Songeons à la mine réjouie des uns, à la déception des autres, aux propos échangés, tout de politesse exquise ou de fiel, chargés des tensions politiques d’une révolution au galop ou d’un mélange doux amer. Ainsi commencera un mouvement qui se perpétue encore, même si peu à peu les virements bancaires se sont substitués aux retraits en espèces à la caisse. Mais quelques auteurs, encore aujoiurd’hui, tiennent à retirer leurs droits en billets de banque, comme au premier temps. Ces visites ont le mérite de garder un lien physique entre la Société et ses membres.

5) FILLETTTE LORAUX AU 265 ou 26 rue du Bac.

En 1797 Fillette Loreaux ouvre une agence concurrente, rive gauche, au 265 ou 26 rue du Bac, rue où la célèbre tragédienne Mlle Clairon habita. La Seine sépare les rivaux.

6) Framery au 63 rue Vivienne

J’ai trouvé trace de l’enregistrement de 25 substitutions en date du 2O Vendémiaire an XII (13 ocotobre 18O3) au bénéfice de Framery, cette fois domicilié au 63 rueVivienne., du nom de Vivien de Saint-Marc, échevin de Paris. Construite au XVIIème siècle, la maison appartenait à un contrôleur des octrois : de quoi réjouir ceux qui voient dans le droit d’auteur une taxe, sorte d’octroi, de douanes intérieures de l’esprit. Les compositeurs pouvaient, en passant, s’arrêter chezHeugel, éditeur de musique, installé

au numéro 2 de puis 18O4, et les auteurs, troutes catégories confondues, traîn,er dans la librairie et le cabinet de lecture de Galignani, ouvert au numéro 18 la même année.

7) Framery au 15 rue Vivienne.

Le 18 octobre 18O8 huit procurations sont établies en faveur, conjointement, de Framery et Prin, preuve que Prin, d’employé, est devenu l’associé de Framery, lequel meurt le 28 novembre 181O, Framery, étant domicilié au 15 rue Vivienne et Prin au 42 rue Croix des Petits-Champs. Des procurations établies les 11, 13 et 2O août 1812 indiquent comme domcile de Prin le 15 rue Vivenne, preuve qu’il s’y est installé.

Les même rites furent respectés ici : séance du comité, paie des auteurs le 15 du mois, quels que soient les évunementspolitiques, le mouvementdes auteurs ne s’arrêtant jamais. Ainsi, à l’heure précise où, Napoléon, débarqué de Golfe Juan, entrait aux Tuileries, lesprésident du comité ou vrait rue Vivienne les enveloppes scéllées des correspondants des villes de province.

7) Prin installé au 42 rue Croix des Petits Champs.

Un acte de donation de Prin à son épouse du 12 décembre 181O mentionne son domicile au 1O2 rue Croix des Petits Champs, dans cette même rue où où Madame Poisson arrangea les premières rencontres entre Louis XV et la Pompadour, la maison ayant une double entrée rue des Bons Enfants. Prin loge-t-il en dehors de l’agence, laquelle serait toujours installée au 15 de la rue Vivenne ? Sauvan succède-t-il à Prin ou à Fillette Loraux ? Mystère.

8) Richomme 26 rue du Bouloy, au coin dela rue Coquillère.

Sauvan, le 31 août 1813 annonce au comité qu’il doit partir d’urgence. Il propose son beau frère, Richomme, pour le remplacer. Celui-ci est élu agent par l’assemblée du 6 septembre, et l’agence le suit à son domicile 26 rue du Bouloy, au coin de la rue Coquillère. Dans son dictionnaire des rue de Paris, Jacques Hillairet indique que l’agence des auteurs fut un temps domiciliée rue du Bouloi, ce qui semble accréditer l’installation de l’agence au domicile de Richomme dont l’adrsse est indiquée dans le registre de l’agence.

9) SACD au 3O rue Saint-Marc.

Le 7 mars 1829, les auteurs réunis en asssmblée génrale au foyer du Théâtre des Nouveautés décidaient la suppression des comités propres à cauacune des deux agences et leur fusion dans une commission unique de 12 membres, renouvelables

partiers, non immédiatement rééligible, et se réunissan autant que de besoin, et au moins une fois par mois. Cette fusion appelait la réunion des deux agences dans les mêmes locaux, maix celle-ci n’intervint pas dans l’immédiat. La première assebmlée générale de la nouvelle Société se tint dans un salon du Tovoli d’hiver rue de Grenelle Saint-Honoré&, et c’est dans le bureau de l’agent Guyot encore installé au 15 rue Vivienne que se réunit la noiuvelle commission deux jours après. C’est sans doute là que le 25 juillet, jour où Charles X adoptaient les ordonnances qui siuspendaient la liberté de la presse et modifiaent la loi électorale. Plusieurs commissaires sentant venir l’odeur de la pudre de la Révolution de Juillet étaient partis aux champs ou demeurés clitrés chez eux et, le quorum n’étant pas atteint, « ma séance qui devait avoirt lieu aujouird’hui a été ajournée. » C’es ainsi que la petite histoire rejoint la hgrande. Parfois la Commission se réunissait dans la deuxième agence, celle de Jules Michel, afin de faire aucune ségrégation.

Le noiuveau règlement du 26 avril 1833 prévoit une rèunion hébdomadaire de la Commission, chaque Vendredi, alternativement, une année chez un agent, la suivante chez l’autre, ce qui montre qu’à cette époque les agents sont encore dispersés. Les agents mettront un local à la diposition de la Commissioncomprenant « des fauteuils et autres sièges un bureau ou une table ronde ; deux écritoires, deux poudrières ; du papier en feuilles eten carrés pour les bulletins ; une urne pour les recevoir et des plusmes en nombre égal de celui de M.M. les Commisaiures..

Art.4 : LesPrésidents occuperont les fauteuils, à leur droite et à leur gauche seront les secrétaires chargés de rédiger les procès-verbaux, les Agents, etensuite les autres membres de la Commission

Il furent trouvés dans le voisinage au 3O rue Saint-Marc, ce qui revenait, pour l’agence de la rue Vivienne, à demeurer dans la même famille, celle de Vivien de Saint-Marc. Ouverte en 165O entre la rue Feydeau et la rue de Richelieu. Peut-être que la famille Legouvé joua un rôle dans cette installation. Ernest Legouvé naquit au numéro 14, en 18O7 et y mourut à 96 ans en 19O3, signe d’une longévité aussi remarquable que de stabilité. Ne se prenant pas trop au sérieux, il a laissé des mémoires toujours agréables à lire et plein d’informations sur le vie des auteurs de son temps ou de son enfance, comme Bouilly, aujourd’hui méconnu, qui présida l’une des deux agences. La Malibran naquit dans cette même rue où Lecomte de Lisle mourut. Auteurs et artistes y avaient donc leur entrée et leur sortie.

Le 23 février Louis Philippe demettait Guizot pour calmer l’opinion, mais il devait démùissionner le lendemain.Le 25 février 1848, Langlé se présente seul à la séance « Lesd auyr(res commissairtes sont absents à cause des évènements politiques qui bviennent de s’accomplir. Langlé prend sur lui d’auoriser certains secours.

Vu les circonstances une assemblée générale extraordinaire estréunie au fofyer de l’Opéra Comique Quesous la présidence de Lebrun le 5 mars 1848. La Commission propose que la Société se présente »auprès du gpouvernement provisoire de la République pour lui remetttre un acte d’adhésion etlui offrir en même temps son concours. » Un acte a été préparé à cet effet. Al ‘unanimité l’aSsemblée adopte le texte et auctorise la Comùmission à se rendre à 2heures, le même jour, à l’hotel de Ville. L’Acte fut signé du président Lebrun seul.

La SACD en profite pour demander l’oabolition à jamais de la censure. et que la liberté des théâtres quant à leur genre et à leur nombre et les garanties à obtenir. Demande de la perpétuité du droit d’auteur. On compte 486 sociétaires. Les assemblées générales e nréunissent 1OO à 12O au plus.

L’immeuble du numéro 3O existe toujours, la porte cochère a belle apparence, et je ne puis m’empêcher d’imaginer la commission en sortir pour se rendre en délégation à l’Hotel de ville, en 1848, apporter le soutien des travailleurs intellectuels aux travailleurs manuels. On

1O) LA SACD rue Hippolyte-Lebas.

La constitution de la nouvelle Société fut l’occasion d’un nouveau déménagement, par un petit bond au 8 rue Hyppolite-Lebas, du nom de l’architecte de l’église Notre- Dame de Lorette sur laquelle elle donne. Ce seul nom suffit à suggérer la silhouette des créatures que croisaient les auteurs en se rendant dans leur Société.

Le 28 noveùbre 1879, Auguste Maquet président, s’adressa en ces termes à ses confrères lors de l première copmmpission tenue dans les tnouveaux locaux :

« Chers collègues, Chers Amis, aujourd’jhui, au no:= de la Société dont nous sommes les mandataiures, nous prenons possession de son nouveau dopicile. Nous entrons dans une maison toute neuveoù jamais une ligne n’a été écrite, jamais un discours pornoncé. Etrennons la maison, si vous le ovulez bien, par des paroles de bonne augure.

« A dater d’aujourd’hui, cet édifice bourgeois, inconnu, qui n’existait pas hier, va s’emplir de bruit, de lumière et de vie. Il aura un nom. Il verra toutes les figures illustres de la littérature contempraine ; il erntendra la parole des maîtres adimirés. Nous y déposerons nos richesses si bien acquises, nous y abriterons nos pauvres et nos orphelins.

« Cette maison vierge, sans histoire encore, c’est à nous de lui faisre sa destinée. La Société lui fournit le talent, l’argent, la gloire ; versons-y notre esprit de bienveillance et de justice, habitons ses murailles à nos grandes traditions, imprégnons-les si profondément d’un parfum de conscience et de bonne renommée que nous puissions transmettre à nos successeurs, nons pas une officine d’affaires en bon état, mais la digne maison de auteurs et Compositeurs dramatiques, la maison d l’honneur, de lap aix et de la charité. » L’immeuble a moins d’apparence que celui de la rue Saint-Marc. Victorien

Sardou y vécut en 1883, peu avant de devenir président en 1885, comme s’il y avait un lien de cause à effet. N’était-il pas déjà chez lui ?

11) La SACD dans ses murs rue Henner.

Le renouvellement du pacte social se révèle une fois de plus propice à un pacte Social. Lors de l’Asemblée Gé,nérale du 3 mai 19O5 tenue 19 rue Blanche, salle ddes Ingénieurs Civiles, Georges Mitchell « demande la poarole pur 0 dire que la Société, rue Hipolyte- Lebas, arrive bientôt à) l’expiration d sn bail, eéjà prolongé d’un an. La Société lui parait logée indignement par rapport aux Sociétés confraternelles. Ne pourrait-on pas, aucours des travaux de la Sous-Commission pur la Caise de Retraites, comprendre une somme d’argent pezrmettant à la Société de s’installer chez elle ? Le loyer serait pécisément affecté aux retraites. »

Une réflexion à ce sujet était lancée qui aboutit à l’achat dde o’Hotelparticulier du 12 rue henner que présenta ainsi à ses confrères Armand de Caillavet, rapporteur, à l’assemblée Général du 19 mai 19O8 :

 » Pouèr la première fouis, mes chers Cnfrères, votre Rapporteur s’adresse à des propriétaires. Beaucoup d’entre vous ont déjhà visité leur immeubleet ont pu goûter l’agrément de ce petit hôptel qui garde, au fond d’une rue tranquille, une grâce presqu’eancienne. L’aménagement en a été fait avec infiniemen d'(adresse et d compétence par une jeune archit’cte du gouvernement, et de beaucoup de talent qui porte le nom le plus illustrede l’art dramatique contemproain, celui de note grand patron Victorien Sardou. »

L’opératihn revient à 255.OOO francs. Une bonne affaire ! En effet l’immeubl es désormais loué aux agents généraux ce qui droit représenter, pour les 22 années à venir de ail un bénéfice de 88.OOO francs. Pierre de Courcelle, trésorier, a été le caculateur. L’instalation définitive estprvué pur octobre 19O8 et la Commission se réseve la disposition d’une « jolie salle. »

Le siège rue Hyppolyte-Lebas, présenté comme une lieu vierge et superbe en 1879, est mzaintenant ravalé au rang « d’in deuxième étage obscur et morne. » Il ne fai pas bon vbieillir.

A l19O4 à 1929 la SACD sera installée au 12 rue Henner, du nom du peintre J.J.Henner, vis à vis la rue Paul Escudier. En cette rue Guillaume Apollinaire s’installa pour la première fois dans ses meubles et y reçut Marie-Laurencin.

Le dictionnaire d’Hillairet dit que la SACD a été installée rue Henner en 19O8 (?), rue Saint-Marc de 1878 à 19OO, et auparavant rue du Bouloi.

IMPOSSIBLE DE LIRE CE PARAGRAPHE SUR LE DISQUE

12) La SACD rue Ballu.

L’assemblée générale extraordinaire du 14 novembre 1922 avait décidé de constituer une telle société au capital de 1 million pour s’oposer – déjà ! – à la démolition de théâtres parisiens par l’acquisition des beaux, combattre la formation d’un trust de directeurs – le procés contre le cartel, bien que gagné grâce à Poincaré, avait donné chaud aux auteurs – et éviter la main-mise d’hommes d’affaires (sous entendu : peu scrupuleux) sur les beaux. « Un premier spéculateur loue une salle pour l’exploiter, mais pour la passer à un autre, lequel la cède à un troisième… et ainsi de suite…Des théâtres ainsi surpayés arriveront bien vite à être inexploitables. » De telles situations se produisent encore. Elles n’ont pu être enrayées, et, sur ce plan, la Société Théâtrale n’a pas rempli son objet. Et pour cause, les beaux étant hors de prix, elle n’en a acheté aucun. En revanche, les auteurs, en bons pères de famille, ont investi dans la pierre : ils se sont logés dignement.

L’hotel du 11 est surélevé d’un étage et les auteurs hissent en drapeaux leurs muses dévêtues au-dessus des fenêtres. La salle de commission est aménagée dans le style Empire. C’est l’actuelle salle des sous-commissions. Trés vite, comme cela n’a cessé de se produire, voici la SACD à l’étroit. Elle lorgne sur l’hotel voisin avec ses lambris dorés, où les poètes vivent au-dessus de leurs moyens dans un leg dû au Poète Emile Petit- Didier, dit Blémont, qu’ils ne peuvent soutenir. Les négociations vont leur train entre la Société Théâtrale Civile et Mobilière, et la Maison de Poésie, jusqu’à la signature en 193O d’une promesse de vente. Le loyer est fixé à 125.OOO francs l’an. La promesse de vente doit être réalisée dans les huit ans au prix de 2.75O.OOO francs, à charge de laisser à la Maison de Poésie la jouissance gratuite du 2ème étage. Selon une rumeur ce bel hôtel aurait été une maison de rendez-vous de haut vol. Si cela est, ce n’étaitpas la seule. Au n° on voit encore au dessus de l’entrée le vitrail représentant un soleil levant sur despyramides, de ce qui était une maison de Tolérence. La SACD en est-une.

Le plan de Paris de Mais en 18O8 révèle sur tout l’espace compris entre la rue de Clichy et le rue Blanche, la présence de vastes jardins à la Française avec la mention : Pavillon de la Bossier. On découvrit en cette rue, en 1836, une cinquantaine de tombes gallo-romaines etdes médailles à l’effigie de l’empereur Constantin.

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