Réactions après la lecture du manuscrit révisé – « Annonciations » de Jacques BONCOMPAIN – 12 novembre 2013
http://Observations sur la pièce ANNONCIATIONS
- Père Francis Volle : C’est un tout. On ne peut changer autre chose que quelques mots. Pour ce qui concerne la deuxième partie, c’est l’Evangile lui-même. Il n’y a rien à changer ! Dans la première partie, tout au plus, pourrait-on ajouter quelques nuances. Ainsi, page 7 : avant de dire « à chaque communion », il conviendrait de compléter en évoquant la présence fondamentale en nous de l’Esprit-Saint (cf. Saint Paul aux Corinthiens). L’homme est divinisé par la présence de Dieu issue du baptême. L’important est donc d’être en état de grâce pour être recouvert de l’Esprit-Saint. La communion vient en plus (mais pas en premier). On peut aussi remplacer les mots « présence en nous de l’Esprit Saint » par « le baptême ».
- Jacques Boncompain : J’ai essayé dans cette pièce de proposer des interrogations aux spectateurs. Les jeunes ont déjà tout prévu dans leur vie. J’ai voulu leur dire : Attention ! Si Dieu existe, qu’est-ce qui se passe ? Qu’est-ce qui va changer dans la vie ? Le but est d’ébranler les certitudes, de créer presque une petite blessure par laquelle la grâce pourra pénétrer. Si nous sommes fermés sur nous-mêmes, la grâce ne peut pas pénétrer. C’est une espèce de petit choc spirituel. Passer du profane au sacré ; amener le spectateur à entendre comme s’il assistait à l’Annonciation. On passe du temporel au sacré, et quand le sacré est là, je m’en remets à l’Esprit-Saint en reprenant le texte même des Evangiles pour qu’il y ait un plein effet dans le cœur des spectateurs.
- Marie Chasse (Marie) : Ce qui m’a touchée, c’est la simplicité de l’entrée en matière. Très grande douceur de Marie. J’ai trouvé très belle la manière dont se fait la transmission. C’est très catéchétique. Il y a aussi un grand plaisir à lire et à dire.
- Christophe de La Bastide (Joseph) : Je suis assez bluffé de voir le courage que vous avez eu de tout changer ; j’ai apprécié beaucoup cette deuxième version. Elle apporte pas mal de questions et suggère plein de choses. Elle soulève plus de questions qu’elle ne propose de réponses. C’est une belle entrée en matière pour la discussion qui suit. Il y a tout de même quelques réponses qui sont données. Dans cette deuxième lecture, les rôles sont plus équilibrés entre les trois jeunes. Pour que cette pièce puisse ouvrir à des échanges productifs, il faut que les personnes puissent se l’approprier. Si c’est dans une démarche de pèlerinage et que les personnes ont petit peu de temps durant les transports en car, ils peuvent lire la pièce avant d’arriver au centre marial. Sur place, il conviendra de prévoir le tableau. Il serait bon aussi de préparer quelques questions. Ainsi, je m’interroge sur l’affirmation selon laquelle c’est à cause d’un seul homme que le péché est entré dans le monde et que l’on paye pour la faute d’Adam et Eve. L’important c’est de laisser une ouverture à la discussion.
- Père Francis Volle : L’intérêt de la pièce est précisément dans sa brièveté.
- Hervé de Galbert (Père Gabriel) : Je trouve que cette version n° 2 constitue un outil de catéchèse remarquable. Je ne sais pas à partir de quelle classe cela peut être proposé. La pièce filmée pourra être un spectacle agréable à entendre. La discussion qui suivra pourra aussi être passionnante.
- Bruno Rivière de Précourt : Tout d’abord, ce que je trouve bien, ce sont les phrases très courtes. Et puis, effectivement, c’est très vivant, c’est jeune ! Et cela aborde énormément de sujets. Dans un pèlerinage, à cause des horaires des chauffeurs de cars, on arrive à destination vers 17 heures. On pourrait jouer cette pièce le soir puis discuter autour. S’il s’agissait d’être un peu critique, n’est-ce pas un peu angélique ? Habituellement, les jeunes sont mals dans leur peau ; ne savent pas ce qu’il faut faire lorsqu’on leur pose la question de leur avenir, ils n’ont pas de projet. Donc, je pense qu’il serait bien de prévoir un personnage jeune qui soit dans son mal-être. Autre point : on ne parle pas de la souffrance et du mal ! Il faudrait introduire ces deux notions à côté des choses positives déjà évoquées. Le monde n’est pas si simple et ni angélique. Si on veut convertir avec cet outil, il faut aborder de front ces questions. Cela permettra de toucher plus facilement au-delà du cercle des enfants de chœur ou de gens déjà convaincus. …. A l’heure actuelle, lorsqu’un jeune réagit, il le fait avec une certaine violence. Dans le cri de Joseph, tout à fait à la fin de la pièce, il faudrait que cette violence transparaisse dans le ton du comédien.
- Diane Grünenwald : Je verrais bien cette pièce jouée dans une classe de 4ème. Cela dynamise un cours. Cette pièce m’a beaucoup touchée et j’avais envie de la faire découvrir aux jeunes que j’ai en catéchèse puis de lancer une conversation sur les thèmes qui sont ouverts par la pièce. Je suis d’accord avec la remarque de Bruno : tous les jeunes n’ont pas un projet d’avenir.
- Marguerite Castillon du Perron : Il y a une phrase que j’ai trouvé très belle et vraie : « j’avais envie d’éponger son sang ». Ça c’est terrible, très bon et ce n’est pas banal ! Que la question du mal ne soit pas abordée ne me gêne pas du tout, car le but de la pièce c’est d’ouvrir à une discussion. Dans un texte comme celui-là, on ne peut pas tout mettre. Ce qui m’a un tout peu dérangée, c’est qu’on passe du Joseph trublion au Joseph de l’Evangile. Ce n’est plus le même. Le premier Joseph n’est pas le Joseph de Marie. Il faudrait presque qu’il y ait d’autres noms pour éviter d’être gênés et de savoir tout de suite où on est. Pour moi, je les appellerai autrement. En ce qui concerne les paroles mises dans la bouche du Père Gabriel, je les concentrerai un petit peu. Cela fait un peu patronnage de Don Bosco. Notre public ne demande pas nécessairement tout de suite un exposé théologique. Le Père Gabriel n’est pas « gnan-gnan », mais il en dit un tout petit peu trop. Si le Père de Foucault était parmi nous, il rappellerait la place essentielle du silence. La pièce en parle très bien. A Nazareth, le Père de Foucault était dans la contemplation presque sans arrêt. Cette pièce, c’est rudement bien fait. Le démarrage est très beau. Toute votre démarche est de mettre les spectateurs en mouvement, de les interroger, de les questionner et on ne peut pas aller au-delà car Dieu seul convertit.
- Jacques Boncompain : Même lorsque l’on a reçu une formation chrétienne, on a l’impression que c’est une histoire ancienne ; or, c’est une histoire actuelle. La pédagogie que j’ai voulue, c’est montrer que Dieu s’incarne dans chaque enfant qui naît, en chacun de Nous. Il y a une Annonciation à Marie, il y a une Annonciation à Joseph ; d’une certaine manière, il y a une Annonciation à Elisabeth qui, sous l’action de l’Esprit-Saint, reconnaît dans sa cousine la présence de Jésus. Avec Elisabeth, nous devons vivre une religion incarnée et passer du cerveau à nos entrailles. J’avais le sentiment qu’à travers le Père Gabriel, la passion était présente. Cela invite les jeunes à se rendre compte que la question est sérieuse ; c’est une question de vie ou de mort. Pour le Père Gabriel, dans la passion, Dieu est vraiment là et suscite en lui une très vive émotion. Je suis d’accord pour dire que sur les trois jeunes, il faut qu’il y en ait un qui soit dans l’incertitude ; il suffit qu’il y en ait deux qui soient interpellés sur la question de laisser la place à la grâce, de laisser la place à l’inattendu. Notons quand même que Joseph est un adolescent qui ressent les premiers émois de l’amour et ne sait pas comment se comporter avec les filles. On ne sait pas d’ailleurs si le jeune Joseph a été vraiment voulu par ses parents ; une incertitude existe. Il y a ce malaise ; ce mal être qui est là-dedans. Ce que j’ai essayé de faire, c’est la simplicité ; que tout soit comme un verre d’eau ; que tout soit épuré, simplifié, qu’il ne reste plus que « l’os »…. Pour intégrer les ajustements que vous avez formulés, je vais devoir retourner à l’Abbaye de Sept Fonts. Les retouches pourront donner un peu plus de richesses, un plus de fond. Pour qu’une pièce soit vivante, il faut que le malin puisse se manifester. Je vais essayer de faire un peu de place au malin. Autre point, si l’on pense à la souffrance de Joseph, cela a été vraiment une souffrance terrible ! Il y a là un drame extraordinaire. Puisqu’il n’était pas possible de faire parler Joseph, j’ai recherché dans les psaumes ce qui pouvait s’en rapprocher le plus.
- François Claudel : Je suis très sensible à la résonnance avec « l’annonce faite à Marie ». Jacques Boncompain fait descendre l’annonce faite à Marie dans le monde où nous sommes. Il reprend les termes de l’annonce. D’une certaine manière, il va plus loin puisque c’est une annonce nouvelle qui est faite au monde d’aujourd’hui. et c’est bien que les jeunes parlent le langage d’aujourd’hui. Personnellement, je suis tout à fait perplexe sur l’emploi des prénoms de Marie, de Joseph et d’Elisabeth. Cela m’embrouille. Et cela m’a un petit peu arrêté, j’ai donc mis un peu de temps à rentrer dans la pièce.
- Roselyne de La Bastide : Bravo ! J’ai été très touchée et j’ai beaucoup apprécié qu’au début de l’acte II, le Père Gabriel soit entré par la salle. Par contre, petit détail, sur la place de Joseph : plutôt que de le mettre entre Marie et Elisabeth, je l’aurais mis à part. Il y a au moins une mise en scène à organiser pour que tout soit limpide.
- Michèle Rivière de Précourt : Ce qui m’a un peu gênée dans la première partie c’est que Marie n’a aucune nouvelle envie de répondre aux déclarations d’amour de Joseph. Elle l’envoie balader, mais à la dernière page, au moment où Joseph a reçu son « Annonciation », il l’emmène avec lui. Cela étant, je suis tout à fait d’accord pour maintenir les prénoms comme ils sont, car c’est un moyen de s’incarner ; mais on arrive quand même à une ambigüité. Peut-être la solution serait-elle de laisser transparaître chez Marie un sentiment pour Joseph. Deuxième observation : C’est un texte qui est très très bien pour un pèlerinage du Saint Sépulcre parce que ce sont des gens qui sont formés ; mais n’est-ce pas parfois un peu compliqué pour des gens qui ne sont pas formés ?
- Jacques Boncompain : L’un des buts de la pièce est d’amener le spectateur à faire comme Joseph : chacun de nous est invité à prendre Marie chez lui. Marie doit rentrer dans les foyers ; il faut qu’elle soit là, à notre table ! Dans la pièce, on ne peut pas tout expliciter, mais c’est le but de la discussion de pouvoir ensuite reprendre ce qui s’avère utile. Toutes les personnes ne sont pas sensibles au même passage. La difficulté de l’écriture de cette pièce est qu’elle doit pouvoir s’adapter à toutes les cultures : à Nazareth, au Mexique, au Brésil… et être tous publics : des jeunes, des vieillards, des personnes qui, pour certaines, ne savent rien. L’ambition était donc de créer un choc émotionnel. Dans ce temps d’arrêt, la grâce pourra faire son chemin. L’Annonciation n’est pas une affaire ancienne, c’est une affaire actuelle.
- Catherine Bremeau : Je trouve qu’il faut conserver les prénoms existants car dans la deuxième partie, les acteurs ne prononcent plus leurs propres mots de tous les jours mais les paroles de l’Evangile. Il y a une transmutation qui est opérée et qui apparaîtra très facilement avec une mise en scène. En ce qui concerne les doutes que peuvent avoir beaucoup de jeunes sur leur avenir, il suffirait de dire par exemple : « Au début, je pensais vouloir être coureur automobile, mais maintenant je ne sais plus ». Cela ne doit pas être grand-chose à arranger. Quant au discours du Père Gabriel, c’est vrai que c’est un peu long. Si c’est joué comme des personnes comme Robert Hossein, cela passera sans problème. A défaut, peut-être faudrait-il laisser quelques temps de pause.
- Monique Jorrot : Ce que j’ai beaucoup aimé, c’est cette simplicité, ce merveilleux.
- François Jorrot : Gardons les noms. Avec ma femme, je trouve qu’il faut garder l’aspect merveilleux. On est avec des jeunes qui écoutent. Le mal, ils le découvriront au travers des questions. En ce qui concerne la place de Joseph dans la deuxième partie, je le trouve très bien au centre. Il rejoint les deux femmes qui ont connu leur annonciation avant lui.
- Elisabeth de Galbert : On peut lire le texte à beaucoup de degrés différents. Le texte va vivre par lui-même comme le dit Jacques Boncompain. On va le recevoir, et l’Esprit-Saint va ensuite travailler. Moi je laisserais le texte pratiquement tel quel car il coule tellement naturellement !
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- Hélène Fustier ( le 12.11.2013) : Bravo à l’auteur : on est dans le vif du sujet, le style, les réparties du présent me paraissent très bien campées maintenant, tout en ouvrant sur le texte biblique qui ne bouge pas. Tout porte à questions, réactions, réflexion. Faut-il changer les prénoms du présent ? Je ne sais pas répondre, mais quels prénoms donner qui n’imposent pas un environnement particulier tout en respectant le sujet ? Mes amitiés à tous. Bonne réunion en vous redisant combien je suis désolée de ne pouvoir être des vôtres.
- 2013.10.01 : D‘une dame Catéchiste de banlieue populaire rédigé au débotté : « je trouve ça plutôt intéressant, c’est bien troussé, vivant, on le lit avec intérêt, le dialogue est intéressant, et les personnages bien vus avec ce mélange de vie ordinaire et de religion. Le prêtre très croyant est pédagogue sans mièvrerie, les enfants mignons et gentils, il y a de l’humour, les personnages me semblent très crédibles pour des enfants qui vont au catéchisme et donc déjà initiés (je suppose que c’est le public visé ?) Il faudrait voir sur le terrain un groupe d’enfants regarder ce spectacle, bien joué de préférence, pour voir si ça leur parle ? »
- Mathilde de Matteïs (le 4.11.2013) : Le nouveau script est, comme le précédent, un vrai plaisir à lire et j’imagine que cela sera une véritable expérience de l’écouter. Cette version est à mon sens plus accessible mais garde toute l’essence du message. L’homélie du Pape est très juste et provoque beaucoup de réflexions sur l’attitude de chacun d’entre nous en tant que croyant et sur le rôle de Marie, mère et modèle de tous les Hommes.
- Françoise Breynaert (le 6.11.2013): Voici mes remarques, il y en a beaucoup moins qu’avant… 1) pour entrer un jour dans le plan de Dieu, nous devons « prier » ou « écouter », comme le dit le « père Gabriel », mais c’est un peu court d’en rester là… Il faut la confession de nos péchés, le renoncement (sacrifier l’attachement à la chair et à l’esprit du monde), la pénitence (faire des choses qui nous sont difficiles), nous convertir (suivre Jésus), et alors nous pouvons nous rendre souple et fort, disponible à l’Esprit Saint et capable d’entrer dans le plan de Dieu qui peut alors nous utiliser… 2) Deuxième point. J’ai déjà exprimé aussi ce que je pensais du jeu des prénoms et pourquoi je le déconseillais très fortement, surtout si cette pièce sera rejouée par des gens dont on ne connait pas « l’équilibre »… Ma première remarque accentue encore l’importance d’abandonner ce jeu des prénoms…
- Béatrice Bourrat -Centre International Marie de Nazareth (le 6.11.2013) : Merci de nous faire participer à ce travail. Ce texte est bon pour ouvrir les pèlerins au mystère de l’Annonciation dans nos vies. La première partie nous déplace pour accueillir une annonciation c à d un projet qui nous dépasse qui vient non de notre logique mais de quelqu’un qui nous connait mieux que nous même et nous amène plus loin, le « davantage » d’Ignace de Loyola. Comme si nous devions comprendre que nos projets sont bons mais qu’il y a un « davantage » que nous ne connaissons pas. Important aussi l’invitation du Père Gabriel à une écoute (la prière qui est amour), à un silence. Bien sûr ces personnes sont centrées sur ce qu’elles veulent : leurs élans amoureux, leur logique et l’arrivée du Père Gabriel les déplace pour une autre façon de construire des projets, le futur. Puis la 2e partie : Le texte biblique nous fait réentendre ce qu’ont vécu Marie et Joseph. En final : je verrais bien un exemple actuel concret d’une expérience vécue soit donné par un témoin , soit par un papier qui présente 2 ou 3 flashs de l' »annonciation » dans la vie d’un François d’Assise, ou d’un Charles de F ou tout simplement d’un témoin que Dieu a appelé dans le monde du travail ou autre… Enfin : Il est nécessaire que cette pièce soit jouée par des acteurs professionnels pour en faire ressortir toute sa valeur. Voilà, en communion par le cœur, par notre travail et notre prière. Béatrice.
- Jean-Loup MENAGER (le 11.11.2013) : Voici mes commentaires sur cette dernière version, puisque je ne pourrais pas être avec vous demain soir. Tout d’abord, il faut reconnaître qu’un gros travail a été réalisé et que l’ensemble me parait beaucoup plus efficace. Je commencerai par le plus simple: la seconde partie dans laquelle une mise en scène minimaliste met merveilleusement en valeur ces textes sacrés que nous connaissons bien, mais que nous ne sommes pas habitués à lire dans une version aussi ramassée. C’est très émouvant et je crois très efficace pour notre cible. La Parole est vivante, elle me parle! La première partie, même si par certains côtés elle demeure un peu artificielle, a le mérite de poser les bonnes questions et de proposer les bonnes solutions: Questions: Qu’est-ce que tu attends Joseph? Et si ça tombait sur moi? Est-ce que cela pourrait se passer aujourd’hui? Qu’est-ce que ça change dans ma vie? Sais-tu pourquoi tu vis? Quel est mon projet et quel est le projet de Dieu pour moi? Solutions: Ecouter la Parole de Dieu, Aimer (beau témoignage du Père Gabriel), Prier, Vivre pour Aimer Dieu, importance du silence …. Une annonciation m’attend! Comment vais-je discerner? Mon « je » seul ne peut pas grand-chose. C’est l’Esprit qui me donnera la force de dire : »que Ta volonté soit faite! » Merci encore, tiens-moi au courant. JLM
Merci à chacun !
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