Rédigés par le maréchal Pétain en concertation avec le pape Pie XII et affichés en 1941 dans les Mairies et les écoles.
- L’homme tient de la nature ses droits fondamentaux, mais ils ne lui sont garantis que par les communautés qui l’entourent ; sa famille qui l’élève, la profession qui le nourrit, la nation qui le protège.
- Reconnaître à l’homme des droits sans lui imposer des devoirs, c’est le corrompre. Lui imposer des devoirs sans lui reconnaître des droits, c’est l’avilir.
- La liberté et la justice sont des conquêtes. Elles ne se maintiennent que par les vertus qui les ont engendrées : le travail et le courage, la discipline et l’obéissance aux lois.
- Les citoyens doivent travailler à rendre la société toujours meilleure. Ils ne doivent pas s’indigner qu’elle soit encore imparfaite.
- L’esprit de revendication retarde les progrès que l’esprit de collaboration réalise.
- Tout citoyen qui cherche son bien propre hors de l’intérêt commun va contre la raison et contre son intérêt même.
- Les citoyens doivent à la Patrie leur travail, leurs ressources et leur vie même. Aucune conviction politique, aucune préférence doctrinale ne les dispensent de ces obligations.
- Toute communauté requiert un chef. Tout chef, étant responsable, doit être honoré et servi. Il n’est pas digne d’être un chef dès qu’il devient oppresseur.
- L’État a pour fins la sécurité, le bonheur et la prospérité de la souveraineté de la Nation. Il doit au criminel le châtiment, à l’innocent la protection, à tous la souveraineté des lois. Ces hauts devoirs définissent sa mission. Il ne l’accomplit qu’en exerçant l’autorité dans la justice.
- L’État doit être indépendant et fort. Aucun groupement ne peut être toléré, qui oppose les citoyens les uns aux autres, et tend à ruiner l’autorité de l’État. Toute féodalité met en péril l’unité de la Nation. L’État se doit de la briser.
- L’État demande aux citoyens l’égalité des sacrifices : il leur assure en retour l’égalité des chances.
- L’École est le prolongement de la Famille. Elle doit faire comprendre à l’enfant les bienfaits de l’ordre humain qui l’encadre et le soutient. Elle doit le rendre sensible à la beauté, à la grandeur, à la continuité de la Patrie. Elle doit lui enseigner le respect des croyances morales et religieuses, en particulier de celles que la France professe depuis les origines de son existence nationale.
- Ni la naissance ni la fortune ne confèrent le droit au commandement. La vraie hiérarchie est celle du talent et du mérite.
- L’économie d’un pays n’est saine que dans la mesure où la prospérité des entreprises privées concourt au bien général de la communauté.
- La fortune n’a pas seulement des droits ; elle a aussi des devoirs proportionnés aux pouvoirs qu’elle confère.
- L’État délègue à ses fonctionnaires une part de son autorité et leur fait confiance pour l’exercer en son nom ; mais pour cette raison même, il punit leurs défaillances avec une sévérité exemplaire.
[1]Cf René Sédillot, Le coût de la Révolution Française, Perrin, 1986. Claude Fouquet, Délires et défaites, Une histoire intellectuelle de l’exception française, Albin Michel, 2000.
[2]Notre ouvrage :La Révolution des Auteurs, Fayard, p. 490.
[3]Monde et Vie, Hors-série, 1965, p. 46. Cité par le Général Conquet.
[4]Jean Orieux, Souvenirs de campagnes, Paris, Flammarion, 1978, p. 276.
[5]François-Xavier de Guibert,La France, Textes fondateurs, du roi David à Jean-Paul II, Paris, F-X de G., 1996, p.46.
[6]Jean Mathiot, Prophéties pour la France, L’Icône de Marie, 2008, p. 17. Le 27 novembre 1911, s’adressant aux cardinaux français le Pape ajoutera : « Le peuple qui a fait alliance avec Dieu aux fonts baptismaux de Reims, se repentira et retournera à sa première vocation… les fautes ne resteront pas impunies mais elle ne périra jamais la Fille de tant de mérites, de tant de soupirs et de tant de larmes. » Idem. P. 18.
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