Le 3 juillet 2020
Anniversaire de Mers El-Kébir
« Plus grande gaffe de tous les temps ! »
Amiral Sommerville
Monsieur Frédéric AGUILERA
HÔTEL DE VILLE
03200 VICHY
PETAIN DE GAULLE
LES DEUX POUMONS DE LA FRANCE
LETTRE OUVERTE
Monsieur le Maire,
Il y a deux jours vous avez publié dans La Montagneun article intitulé IL Y A 80 ANS, L’OMBRE DE PETAIN SUR VICHY, où vous considérez que la présence du gouvernement français dans votre ville pendant l’occupation a été une malédiction. Vous regrettez qu’il ait fallu attendre quarante ans pour que le président Jacques Chirac reconnaisse que « la folie criminelle de l’Occupant ait été secondée par des Français, par l’Etat-Français. » Auteur de deux ouvrages sur cette époque – Dictionnaire de l’épuration des gens de lettres (Librairie Champion) et de Je brûlerai ma gloire(Muller Edition) – je rejoins les historiens opposés à cette interprétation promue sous l’action de groupes de pression.
Pour l’essentiel la France n’a pas à rougir de son attitude pendant l’occupation et la Ville de Vichy aurait tout avantage au rétablissement des faits, car elle a été l’un des principaux sièges de la résistance française.Il est temps de sortir une bonne fois du manichéisme mortifère institué depuis la Libération : Pétain, chevalier noir. De Gaulle, chevalier blanc. Chacun a résisté à sa manière et servi la France. Qu’il suffise de dire :
- L’armistice. Contrairement à l’axiome gaulliste, il a été une victoire majeure de Pétain sur Hitler qui l’a reconnu avec Churchill[i].
- Pleins pouvoirs donnés au maréchal Pétain. Ce sont les élus du Front Populaire qui, prenant acte d’avoir malmené le travail, le famille, la patrie, avec à la clé la défaite que l’ont sait, ont battu leur coulpe et demandé au Maréchal de rédiger un projet de constitution reposant sur ces fondements de toute société, inscrits déjà dans le préambule de la Constitution de 1848[ii].
- Les juifs.« Vichy » a défendu les juifs mieux qu’aucun autre pays.[iii].
- La Révolution nationale. Elle a été le contrecoup de la violence de la séparation de l’Eglise et de l’Etat. [iv]
- La résistance. Pétain a été le premier résistant[v].
- La rentrée en guerre.En signant l’armistice, le Maréchal a voulu permettre à la France de rétablir ses forces avant de la faire rentrer en guerre au côté des Alliés quand les conditions seraient réunies. Tel est l’ordre qu’il a donné à Darlan en novembre 1942, avec une efficacité louée par les Américains et même les Anglais. L’assassinat de l’amiral a entraîné la fin de l’unité française.
- « Un procès inique », de l’aveu même même d’un des juré, Pétrus Faure.Le capitaine Dreyfus, sans états de service, a eu droit à une révision de son procès, faculté refusée à répétition au Maréchal, sauveur de millions de Français, comme l’a reconnu Otto Abetz, ambassadeur d’Allemagne à Paris[1]. « Plus c’est gros et mieux ça passe », disait Jacques Chirac.
Voilà à grands traits des faits vérifiables. Jean-Paul II disait que pour respirer l’Europe avait besoin de ses deux poumons, le Catholicisme à l’Ouest et l’Orthodoxie à l’Est ? De même, la France ne recouvrera la santé morale qu’en remettant sur son socle la statue du Maréchal face à celle du Général, à l’exemple du Colonel Rémy concluant qu’un jour « le nom du Maréchal figurerait en lettres d’or dans l’Histoire de France. » Il n’est donc pas interdit d’espérer, d’autant que, ce 27 janvier, l’ONU a reconnu officiellement que Pie XII, longtemps vilipendé, avait contribué à sauver 947 000 vies juives. Sous Pétain90% des juifs ont été sauvés en incluant ceux d’Afrique du Nord, et 77% en métropole seule.
A la Libération, l’épuration généralisée a muselé les opinions contraires. Une historiographie officielle s’est installée. Il est grand temps d’en faire l’inventaire au bénéfice de la vérité et de l’intérêt général de notre pays dont l’image demeure à tort défigurée aux yeux de ses ressortissants et du monde entier. A cela la ville de Vichy a tout à gagner. Voilà un magnifique chantier pour son maire dont la ville ressortira grandie et la France avec elle.
Me tenant à votre disposition veuillez agréer, Monsieur le Maire, l’expression de ma considération distinguée.
Jacques Boncompain
Lauréat de la faculté,
Grand Prix de l’Académie Française Jacques de Fouchier,
Prix de l’Académie des Sciences Morales et Politiques,
Prix Thiers de l’Académie Française
Copie : Mme Sandrine Thomas Directrice des rédactions de LA MONTAGNE
[i]Reconnu comme tel par Churchill en personne : « Je n’ai jamais dit que le gouvernement de Vichy, en signant l’Armistice, avait commis un acte de trahison. Mais j’ai trouvé à Londres quelqu’un qui le prétendait. C’est un général français, je m’en suis servi [i]! » Le grand historien allemande, Elmar Krautkramer, ne dit pas autre chose. « Le combat mené en France et la façon dont elle s’est relevée de sa défaite n’a pas commencé avec l’appel du 18 juin, mais tout a débuté – et peut-être avec plus d’efficacité, avec l’armistice de Rethondes[i]. », historien allemand.
[ii]La Constitution de 1958 a un air de famille avec le projet proposé par le Maréchal qui accordait le droit de vote aux femmes, systématiquement refusé par les républicains, de peur qu’elles ne votent à droite.
[iii]Sans l’armistice, l’Afrique du Nord aurait été occupée dés juillet 1940 et les 400 à 440 000 juifs qui y résidaient, liquidés, comme le reconnaît courageusement un Eric Zemmour. La communauté juive avait déclaré la guerre à Hitler dés 1933 (The Daily Expressdu 24 mars, «Judea declare war on Germany », déclaration confirmée en 1937 parSamuel Untermeyer, président de la Ligue Américaine de défense des droits des Juifs), donnant un prétexte à ce dernier d’exiger la mise en détention administrative de tous ses membres tombant sous son autorité, ce à quoi le gouvernement français s’est obstinément opposé, s’agissant des juifs français, comme il a refusé le port général de l’étoile jaune en zone libre, même lorsque celle-ci a été occupée. C’est la rafle des notables français qui a amené ce même gouvernement, comme un pis aller, à être mêlé à la rafle du Vel d’Hiv, pour sauver les juifs français car a) : de par le Convention de la Haye, la police du pays occupé était placée sous l’autorité directe de la puissance occupante ; b) l’article 3 de la convention d’armistice faisait obligation à l’administration française d’assister les autorités allemandes ; l’article 19 permettait à ces dernières d’obtenir, sur simple réquisition, la remise des anciens ressortissants allemands. Sinon il n’y avait pas d’armistice du tout et la France était immédiatement polonisée. Sans méconnaître l’action secourable de l’Eglise, d’hommes de bonne volonté et des organisations caritatives juives, l’action publique ou cachée du gouvernement a joué un rôle déterminant, nié sans fondement, dans le salut des juifs, au point qu’en novembre 1942 le grand Rabbin Hirslchler s’est précipité à Vichy pour s’opposer au départ en Afrique du Nord de Pétain et de Laval. Apprenant du secrétaire ce dernier qu’il restait il lui dit : « Je suis rassuré. Pour moi, tous les Juifs sont mes enfants. Mais, je connais bien M. Laval et je sais ses difficultés. Les juifs français n’oublieront jamais ce qu’il a fait pour eux[iii]. » Avant de le quitter il ajouta : « Surtout qu’il ne se décourage pas. »Laval parle. Notes et mémoires rédigés à Fresnes d’août à octobre 1945, Le Cheval ailé, 1948.
[iv]Déportation de prés de 60 000 religieux n’ayant d’autre solution que de s’expatrier pour continuer à vivre leur foi, et la mise en pratique du vœu du Sénateur Pochon prônant, contre le principe d’égalité, l’éviction des catholiques de l’administration, au profit des francs-maçons, des protestants et des juifs. Pour lutter contre l’individualisme ravageur de la Révolution le Maréchal rédigea, en concertation avec Pie XII, 16 principes de communauté, affichés dans les mairies et les écoles. Une grand part de l’ostracisme qui le frappe aujourd’hui, masqué sous d’autres motifs, vient de sa tentative, comme le lui recommandait le général Weygand, de « remettre Dieu à l’école. »
[v]Dés avant la signature de l’armistice l’armée française reconstituait les services de renseignement et dissimulait un énorme matériel. Le Maréchal a financé sans délai le réseau Dungler, le plus efficace d’Alsace Lorraine, à la barbe des Allemands. Des centaines d’agents allemands ont été arrêtés par la police de Vichy et nombre exécutés, le Maréchal refusant sa grâce. Chaque jour, de Vichy, les renseignements français informaient leurs homologues britanniques. Des plans de coopérations militaires ont été élaborés avec eux pour leur venir en aide, en cas de débarquement. Sans l’Armée d’Afrique reconstituée par Weygand sur l’ordre de Pétain, de Gaulle ne pouvait rien faire. Dans : La Marine Française 1940-1942, le capitaine de vaisseau, l’américain Charles Koburger, démentant Paxton, a loué l’action du gouvernement de Vichy et déploré la « déloyauté » des anglo-saxons à son égard. Le général de Gaulle a reconnu devant le colonel Rémy que si le Maréchal avait gagné Alger en 1942, il n’existait plus, et qu’au défilé de la victoire, le Maréchal, comme en 1919, aurait descendu les Champs-Elysées sur son cheval blanc. Tous les lieux de France dédiés aujourd’hui à de Gaulle, devraient l’être à Pétain, traîné dans la boue par les descendants de ceux qu’il sauvés.
vi)« Je ne crois pas que, dans toute l’Histoire, il y ait eu un pays qui ait été aussi complètement joué que les Allemands l’ont été par les Français. » Kenneth de Courcy, secrétaire du Parti Conservateur, à la Haute Cour.
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